Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau

4 grands risques de l'EXPATRIATION professionnelle

Guillemette Moreau

L’expatriation professionnelle est excitante, enrichissante, mais rarement facile !

Voici 4 grands risques ou leçons de prudence que j’ai tirées de mon expérience et de celle de mes coachés expatriés, et que je souhaite partager avec les futurs ou nouveaux expatriés.
Pour vous aider à anticiper certains écueils, et au moins vous y préparer psychologiquement.

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Guillemette Moreau, coach de dirigeants, coach de carrière, formatrice en entreprise, je souhaite partager mes découvertes et outils pour aider à un monde professionnel plus heureux, motivé et efficient !

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Bonjour ! J'ai eu la chance de vivre l'expatriation professionnelle ainsi que l'immigration et de côtoyer ou de coacher de nombreux expatriés. Voici 4 grands risques ou leçons de prudence que j'en ai tirées, et que je souhaite partager avec les futurs ou nouveaux expatriés pour vous aider à anticiper certains écueils, et au moins vous y préparer psychologiquement. Cela se passe plutôt bien au départ. Si vous êtes dans une entreprise qui a l'habitude des transferts internationaux, le contrat est clair vous êtes bien accompagné par vos ressources humaines. Souvent il y a un voyage de repérage avec votre conjoint ou votre conjointe, bref vous êtes bien traités et c'est très valorisant vis à vis de votre entourage personnel ou professionnel et peut même créer une certaine jalousie. Lorsque vous arrivez sur place, votre organisation a en général prévu de vous récupérer à l'aéroport et de vous aiguiller vers votre appartement de transition, puis vers votre bureau. Vous bénéficiez sans doute d'une agence de relocation pour vous aider dans vos démarches administratives et vous trouver un toit. Mais après ce bon début, j'ai repéré 4 grands points d'achoppement majeurs. Tout d'abord, ça a l'air évident mais il y a l'adaptation à un nouvel environnement de vie. Pour vous et pour la famille si vous en avez une. Même dans un beau condo aseptisé et climatisé, à un moment, il faut sortir... Même si vous allez sur une île paradisiaque pour fêter votre premier mois sur place, ça ne compense pas à la longue la surpopulation de la mégalopole et les heures passées dans les bouchons. Il y a le premier hiver au Canada, avec les gerçures qui durent des semaines, ou au contraire sous les tropiques la saison des pluies, les moustiques. Il y a aussi l'environnement sanitaire et sécuritaire. Pas facile de devoir courir sur un tapis roulant dans un club de fitness avec des filtres à air à cause de la pollution ou juste par sécurité car on ne va pas courir dans des parcs même avec un garde du corps. Pendant la phase lune de miel, on oublie ces désagréments mais pour ceux qui ont vu ma vidéo sur le W de l'expatriation, vous savez qu'il peut y avoir vite des désillusions. Deuxième écueil, l'intégration professionnelle. Tout d'abord avec les différences de cultures. Bien sûr déjà avec la barrière de la langue. Cela dit parfois c'est encore plus dangereux si vous parlez la même langue, car vous ne voyez pas venir certains pièges, comme pour les Français arrivant au Québec... Au delà de la langue, il y a un point majeur de friction que j'ai repéré dans mes coachings d'expatriés, c'est la gestion du rapport hiérarchique et le mode de prise de décision. Il y a votre mode naturel à vous, celui de l'organisation qui vous accueille qui se combine à la culture locale. Par exemple, vous êtes français, en expatriation pour une entreprise américaine au Brésil. Même si vous travaillez déjà pour cette entreprise en France, la culture de la filiale brésilienne aura certainement une autre tonalité. Si vous venez d'un environnement plutôt factuel et ouvert à la discussion voire à la contradiction, vous avez sans doute pris l'habitude d'un mode de prise

de décision “démocratique” :

On met les faits sur la table, on envisage des options, on discute et on prend une décision collective. Mais ce n'est pas une règle universelle, et si ça vous intéresse, j'ai fait une vidéo sur la prise de décision et les différences culturelles. Si vous êtes dans un environnement plus “empathique”, le style de management est certainement différent, tout dans la relation, éventuellement on évite les conflits, et les décisions peuvent prendre du temps. Si vous êtes dans un environnement plus informel, créatif... il n'y aura peut être pas trop de règles ou de procédures qui seraient vécues comme des contraintes. Mais pas facile de se repérer quand on arrive de l'extérieur. Et dans des organisations avec de fortes hiérarchies, ou des cultures plus “militaires”, le style de management peut être assez directif, en gros, le chef décide car il est le chef... C'est quand on est transplanté dans une autre culture que tout d'un coup ce qui est évident ne l'est plus autant... D'où l'importance de prendre du recul sur votre mode“naturel” de fonctionnement, comment vous aimez communiquer ? Comment vous aimez prendre vos décisions ? Par exemple, si vous êtes habitué au style démocratique et que votre nouveau boss est un cowboy, un fonceur qui décide tout seul... parce qu'il est le boss, il ne va pas aimer longtemps vos argumentations. Et votre expatriation pourrait tourner à la lutte de pouvoir où vous risquez de perdre, c'est vous qui jouez en extérieur... Autre dimension de la difficulté d'intégration professionnelle, ça peut être la suspicion de votre nouvel environnement par rapport à “l'œil de Moscou”. Si vous venez du siège d'un groupe international, vous allez peut être avoir du mal à gagner la confiance de vos interlocuteurs locaux au départ, qui pourraient se questionner sur le réel pourquoi de votre arrivée, surtout si les résultats ne sont pas excellents ou qu'il y a des rumeurs de réorganisation ou de fusion avec une autre filiale... C'est inévitable, on vous teste et si vous ne maîtrisez pas bien la langue locale, vous n'aurez pas les bavardages des lunchs ou des pauses café pour affiner votre réseau d'information. Et si en plus vous êtes le nouveau CEO ou le nouveau DAF, et dans un pays où on vire les gens facilement, et dans une culture où le chef a toujours raison, vous allez avoir du mal à savoir ce qui se passe vraiment ! 3ème difficulté potentielle, la gestion de la famille et de la vie sociale. Plus de 70 % des expatriés sont en couple, et la plupart ont des enfants. Donc en général, vous n'êtes pas seul dans cette aventure. Une fois la fièvre de l'installation terminée, et si votre conjoint ou votre conjointe ne trouve pas de job... ou commence à déprimer ? Ou si un de vos enfants a du mal à s'intégrer, et veut rentrer ? Autre cas, si ça ne se passe pas aussi bien que prévu pour vous professionnellement, vous vous sentez coincé car vous ne voulez pas chambouler la famille à nouveau, et aussi vite. J'ai découvert beaucoup de stress chez mes clients par rapport à cette responsabilité vis à vis de la famille, parfois de la culpabilité, et dans certains cas le sentiment d'être piégé et une vraie souffrance. Et j'ai rencontré aussi des conjoints, le plus souvent des conjointes d'ailleurs, déprimés, qui avaient lâché un emploi ou une profession qu'ils aimaient et avaient du mal à retrouver un travail en local, ou à accepter d'être “juste” le ou la conjointe. Il y a aussi la dimension de la vie sociale. Certains auront la chance d'avoir des relations sociales locales mais dans certains pays, ça peut être vraiment difficile déjà par la barrière de la langue. Et puis c'est en vivant à l'étranger qu'on découvre des règles sociales différentes. Pour vous, c'est normal de sortir en couple ? Ou de s'inviter chez les uns chez les autres ? Pas dans tous les pays... Reconstruire un cercle social où vous vous sentez bien va prendre du temps, de l'énergie. Et certains expatriés qui en sont à leur 3ème, 4ème, voire 5ème expatriation parlent de l'expatriation de trop, celle où ils arrêtent de faire des efforts car ils savent que dans 2 ou 3 ans, ils sont repartis. D'autant que si vous cultivez un cercle social d'expatriés, eux aussi, peuvent repartir rapidement...

Enfin 4ème risque à garder en tête :

“loin des yeux, loin du cœur”, c'est l'importance de soigner votre réseau et de préparer votre retour. Vous êtes pris par le quotidien, et avec la distance, vous risquez de perdre progressivement le contact avec votre organisation d'origine. Et pourtant, c'est elle qui sera responsable de vous “récupérer” à la fin de votre période à l'étranger. Préparer son retour se fait tout au long de votre expatriation, en continuant à soigner son réseau interne. Selon une enquête d'il y a quelques années en France, 47 % des expatriés avaient quitté leur organisation dans les deux ans qui suivaient leur retour ! Pas de réels choix de poste, pas de reconnaissance de la valeur ajoutée de l'expatriation, du coup pas plus de responsabilités qu'avant de partir, quand on ne vous demande pas de refaire vos preuves... Pensez à soigner non seulement votre réseau interne, mais peut être même externe avec des cabinets de recrutement ou des associations professionnelles... Alors oui, je cherche un peu à vous faire peur, mais il y a une vie après l'expatriation et ce serait dommage que cette belle aventure se transforme en grosse frustration en retour. Bref, une expatriation professionnelle, c'est excitant, très enrichissant mais pas toujours facile. Pour gérer les hauts et les bas de l'expatriation, un coach professionnel peut vous aider, contactez nous ! Si ces sujets de coaching et de vie au travail vous intéressent, abonnez vous maintenant à ma chaine, en activant les notifications pour être prévenu des prochaines vidéos. Et vous pouvez vous inscrire également à ma Lettre d'Inspiration mensuelle avec le lien ci dessous. A bientôt !