Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau

De l'utilité de la COLÈRE

Guillemette Moreau

La colère est une émotion inconfortable et souvent perçue comme une émotion négative, indésirable et potentiellement destructrice.
Nous avons en général été éduqué à être gentil, à « nous maîtriser », être bon perdant, donc à gérer notre colère de manière socialement acceptable.
Et aussi souvent, à faire comme si cette colère n’existait pas...

➽ Pour vous inscrire à ma Lettre d'Inspiration mensuelle :
https://bit.ly/LettreGM-YT

Vous souhaitez vous libérer du passé et alléger votre vie ?
➽ Découvrez notre Coaching Individuel :
https://bit.ly/GM-COACHING

► Qui suis-je ?
Guillemette Moreau, coach de dirigeants, coach de carrière, formatrice en entreprise, je souhaite partager mes découvertes et outils pour aider à un monde professionnel plus heureux, motivé et efficient !

► Pour me contacter :
Courriel : contact@guillemettemoreau.com
https://www.linkedin.com/in/guillemette-moreau/

Bonjour, La colère est une émotion inconfortable et souvent perçue comme une émotion négative, indésirable et potentiellement destructive. Nous avons en général été éduqué à être gentil, à « nous maîtriser », être bon perdant, donc à gérer notre colère de manière socialement acceptable. Et aussi souvent, à faire comme si cette colère n’existait pas. Mais la colère c’est une émotion et quand elle est là, elle est là. Et comme toutes les émotions humaines, elle a sa place et son utilité dans notre vie. L'une des principales fonctions de la colère est de servir de signal d'alarme. Elle nous informe que quelque chose ne va pas, que nos limites physiques ou morales sont franchies ou que nos besoins ne sont pas satisfaits. Ce signal peut être crucial pour notre survie et notre bien être. Par exemple, si quelqu'un empiète sur notre espace vital ou nous traite injustement, la colère nous incite à réagir, à protéger nos intérêts et à rétablir un sentiment de justice. En fait, la colère est une réaction physiologique et émotionnelle pour me permettre de combattre pour faire changer une situation insatisfaisante. Face à une menace réelle ou supposée comme telle, le système d'alarme s'active et ça correspond à des sensations internes fortes. Le cœur s’emballe, la pression artérielle monte, je deviens toute rouge…

Cela se voit aussi à l’extérieur :

la colère cherche à impressionner l’adversaire. Donc je me prépare à passer à l’action, et pas toujours de manière subtile. Ainsi le schéma de base de la colère, c'est la préparation au combat face à une agression. J'espère que cela ne vous arrive pas trop souvent dans votre vie quotidienne, mais la colère peut être vraiment utile. Ça m'est arrivé une fois au travail face à de l'intimidation physique et ça fait bizarre d'être en mode combat dans un bureau, surtout une femme face à un homme qui fait deux têtes de plus que vous. Mais cela intimide vraiment. Une version un peu différente de la colère, c'est quand ce n'est plus lié à une agression mais à une frustration. Des événements se mettent en travers de mes plans. L'embouteillage, la panne de métro... Des personnes ne font pas ce que j'avais prévu ou bien agissent de manière qui froisse mes valeurs. En gros la réalité ne correspond pas à mon plan ou à mon désir. Et tel le gamin dans le supermarché, je fais une colère pour avoir ce que je veux. Avec l’âge on est censé intégrer le principe de réalité et arrêter ce genre de comportements mais pas toujours. Et quand l’ego rentre en jeu, ou les jeux de pouvoir, ou si la personne en face résiste ou nous nargue, nous montons vite dans les tours ! Alors il y a différentes sources de colère et ces manifestations aussi peuvent être assez différentes. La manifestation de la colère qui nous vient le plus facilement à l’esprit, celle des grandes scènes de film, c’est son expression tournée

contre sa cause :

personne, objet, animal, etc… Je proteste, je hausse le ton, éventuellement je m’approche de la personne, voire j’agresse physiquement moi-même. Mais finalement c’est assez rare. Souvent, nous restons stupéfaits dans le moment, ou bien nous subissons l’agression ou la vexation, nous internalisons la colère. Et ce n’est qu’après que cela rumine. Avec le risque de trouver un bouc émissaire qui n’a rien à voir à l’affaire, par exemple le conducteur devant qui ne démarre pas assez vite, il y a malheureusement des cas plus dramatiques... Ou d’internaliser tellement bien notre colère

que nous la retournons contre nous :

« je suis trop nulle, j’aurais dû résister, négocier, me battre... » Sur le moment, c’est difficile de prendre du recul sur la colère. C'est pourtant un indicateur très utile pour nous aider à mieux nous connaitre. Quels sont mes sources typiques de frustrations, mes « orteils sensibles », mes sources favorites de pétages de plombs. Et donc derrière, quels sont

mes besoins bafoués :

besoin de sécurité, de respect, d’équité… Mais ce n'est pas toujours aussi simple. Et il y a au moins trois paramètres qui compliquent la situation. 1 - l'interprétation que je fais de l'événement qui va avoir un effet sur l'émotion que je déclenche. 2 - l'amalgame entre l'émotion, la colère en tant que telle et les comportements qui s'ensuivent, c'est à dire ma gestion de la colère. 3 - Le fait que la colère est souvent une émotion secondaire qui masque d'autres émotions derrière. Alors je reprends ces trois points. Tout d'abord l'influence de nos interprétations. Nous avons chacun nos sensibilités, nos susceptibilités et notre historique avec des types de situation ou des personnes. Pour certains, le moindre retard à un rendez-vous est interprété comme un manque de respect. Mais votre irritation sera peut-être incongrue pour celui ou celle qui est juste« tellement content de vous revoir »... et qui arrive avec un « petit » retard de 20 minutes. Les remarques sur vos kilos en plus en fin d’hiver ont un goût différent si cela vient de votre fils de 5 ans, votre médecin, ou de la cousine Arlette, taille mannequin depuis l'enfance. Et au bureau, les« tu aurais pu mieux faire » sonnent différemment si c’est mon chef aidant ou mon collègue rival. Bon vous avez compris. Un peu de travail en intelligence émotionnelle pour comprendre nos interprétations favorites et nos réactions émotionnelles type sera bien utile pour nous épargner des colères inutiles. Parfois les interprétations sont devenues des certitudes, et ça tourne aux projections, aux lectures de pensée,

voire à une certaine paranoïa :

« Le monde est contre moi, de toute façon il le fait exprès, je savais bien qu’elle voulait me mettre des bâtons dans les roues... » Et c’est un cercle vicieux, je suis irritée, le stress augmente, je perds ma lucidité, je deviens encore plus irritable, je gère mal ma colère, j’ai des conflits, je me crispe et de plus en plus, cela devient la faute des autres… Si vous avez régulièrement la conviction que le monde est contre vous, peut-être est-ce le moment de prendre du recul et de réfléchir à votre rôle éventuel dans tous ces conflits… Deuxième difficulté concernant la colère, c'est l'amalgame entre l'émotion colère et ce que j'en fais. Il y a deux cas extrêmes dans la gestion de la colère,

j'en ai déjà un peu parlé :

l'explosion ou l'implosion. L’explosion la plus évidente, c’est la violence, la cocotte-minute en surpression, et cela fait des dégâts collatéraux. Les autres vous fuient, sont sur la défensive ou au contraire se défendent avec escalade d’agressivité.

Une variante peut être à feu plus couvert :

je boude, je râle, je freine, version passif agressif, voire je sabote. A l'inverse, l'implosion, c'est quand je prends sur moi, je ravale ma colère. On nous a répété avec de bons principes éducatifs et moraux que ce n'est pas bien de « se mettre en colère », et on en a déduit que la colère en elle-même est mauvaise. Donc je refoule ma colère, la frustration augmente mais cachée, et ce n'est pas bon pour mes artères. Ou encore je transforme cela en une émotion plus acceptable pour moi, par exemple la tristesse. Enfin autre difficulté, c’est quand la colère masque une autre émotion. Le cas typique, c’est l’enfant qui manque de se faire renverser en voulant traverser la rue, et son père ou sa mère se mettent à lui hurler dessus. En l’occurrence la colère est en fait une émotion secondaire de leur peur. La colère peut être aussi une émotion secondaire de la tristesse C'est d'ailleurs une des phases du deuil. Selon nos personnalités, il y a des émotions plus difficiles que d’autres à gérer. Et cela peut aussi dépendre de l’environnement ou du contexte social ou culturel, par exemple, la peur ou la tristesse ne sont pas vraiment valorisées dans un environnement professionnel. Alors parfois la colère permet d’exprimer ma souffrance d’une manière plus acceptable. Et puis ça dépend des contextes

et des cultures :

l’agressivité peut protéger et est même parfois valorisée socialement comme un signe de force… Donc si je résume, la colère est une émotion, ni bonne ni mauvaise, c’est un signal d’alarme, utile pour repérer les agressions externes ou nos frustrations. A nous de prendre le message et de choisir ensuite comment nous la gérons. Mais certains biais alimentent ou transforment notre colère et nous la rendent souvent difficile à déchiffrer. Alors, vous avez envie de mieux comprendre votre colère ? Sortir des cercles vicieux de l’agressivité ou du refoulement et développer des relations plus sereines avec les autres et avec vous-même ? Contactez-nous, j’ai une magnifique équipe de partenaires pour vous accompagner vers plus de zenitude. Si ces sujets de psychologie appliquée et de coaching vous intéressent, abonnez-vous maintenant à ma chaine, en activant les notifications pour être prévenu des prochaines vidéos. Et vous pouvez vous inscrire également à ma Lettre d’Inspiration mensuelle avec le lien ci-dessous. A bientôt.