Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau

Comment se libérer du PERFECTIONNISME

Guillemette Moreau

Le perfectionnisme est un sujet fréquent en coaching et nous serons certainement nombreux à nous reconnaitre dans ce trait, au départ valorisé socialement et notamment dans nos études et au travail mais qui devient vite épuisant et frustrant...

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► Qui suis-je ?
Guillemette Moreau, coach de dirigeants, coach de carrière, formatrice en entreprise, je souhaite partager mes découvertes et outils pour aider à un monde professionnel plus heureux, motivé et efficient !

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Courriel : contact@guillemettemoreau.com
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Bonjour, Aujourd'hui je vous parle de perfectionnisme. C'est un sujet fréquent en coaching, et nous serons certainement nombreux à nous reconnaître dans ce trait, au départ valorisé socialement, et notamment dans nos études et au travail, mais qui devient vite épuisant et frustrant. La question devient alors comment assouplir notre perfectionnisme pour en garder les forces sans les inconvénients ? Tout d'abord, d'où vient ce besoin d'être parfait ? Quand j'en discute avec mes clients concernés, la plupart expliquent cela par l'influence, depuis tout jeune d'un environnement familial, scolaire, social où l'excellence est non seulement valorisée mais un standard évident. Et ils ont intériorisé que seul un travail « parfait » est acceptable, avec souvent un fort besoin de validation externe pour se rassurer. Ceux qui ont vu ma vidéo sur le syndrome du bon élève feront le lien... C'est particulièrement présent chez mes clients français passés par des études élitistes. On pourra se poser la question de la poule et de l'œuf... Mais je n'ai pas de statistiques officielles, et je ne voudrais pas rentrer dans des caricatures culturelles... Derrière le perfectionnisme, il y a la peur de l'échec et du jugement. Pour beaucoup, le perfectionnisme

agit comme une protection :

s'ils produisent quelque chose d’irréprochable, personne ne pourra le critiquer. Mais cette peur du jugement pousse à vouloir anticiper toutes les éventualités, ce qui freine l'efficacité et augmente la charge mentale et finalement, l'émotion principale décrite par mes clients est souvent l'anxiété. L'anxiété d'être jugé, mais aussi d'avoir fait le bon choix, produit le bon résultat. Donc c'est assez lié au besoin de contrôle, car en planifiant et en exécutant tout minutieusement, j'ai l'impression d'une certaine sécurité, qui devient un mode opératoire difficile à lâcher. C'est un cercle vicieux, et le perfectionnisme peut devenir une source de vraie souffrance. Tout d'abord en mettant la barre hors d'atteinte. Les perfectionnistes fixent des normes souvent si élevées qu'elles deviennent impossibles à atteindre. Ce sentiment d'insatisfaction perpétuelle crée une impression d'échec, même lorsque le résultat est objectivement bon. Et de ce fait, je vais avoir de la difficulté à apprécier mes résultats et à célébrer mes succès. Et avoir tendance à me concentrer sur les détails que j'aurais pu encore mieux faire, donc en créant de la frustration et du doute, qui vont attaquer mon estime de moi-même. Je rentre alors dans un cercle d'auto critique. Je perçois chaque erreur, même minime, comme un signe de faiblesse ou d'incompétence, ça renforce mon sentiment d'insécurité. Et mes pensées négatives vont miner ma confiance en moi et rendre difficile toute satisfaction ou fierté.

C'est d'ailleurs intéressant :

j'intègre la critique potentielle des autres et cela devient de l'autocritique. J'anticipe et je grossis les jugements potentiels des autres, le doute, voire l’angoisse embarque, ce qui amplifie le stress. Et cette peur me met dans une posture de méfiance où je perçois les interactions ou les actions comme un potentiel danger pour mon image, ma réputation. Les conséquences pour le corps et le mental sont lourdes. Le perfectionnisme crée une charge mentale importante, où je vais passer beaucoup de temps à analyser, vérifier, modifier mes actions, même lorsqu'elles sont déjà satisfaisantes. Tous ces ajustements et ces doutes créent un stress prolongé qui épuise mes ressources mentales et émotionnelles et peut mener au burnout. Émotionnellement, il y a comme un balancier entre le passé et le futur mais sans s'arrêter dans le présent. Dans le passé, ce sont les regrets, la rumination des erreurs, les « j'aurais dû », et dans le futur, ce sont les craintes, l'anxiété de ne pas être à la hauteur. Et ça empêche de se concentrer sur le moment présent et de profiter des petites victoires ou des moments agréables. Alors pris dans ce va-et-vient, les perfectionnistes vivent souvent avec une sensation d'insécurité et de manque, même lorsque tout semble bien aller. Enfin, c'est épuisant aussi pour l'entourage. Les perfectionnistes peuvent avoir des exigences élevées envers les autres, et cela crée des tensions relationnelles. Au travail, je vais imposer mes standards à mes collègues, ce qui peut être perçu comme du micro-management ou un manque de confiance. Et cela peut également affecter la vie personnelle, si le conjoint ou les enfants ont d'autres standards de qualité. Du côté de la productivité individuelle, il y a un moment où le perfectionnisme

devient un vrai frein :

en créant de la procrastination car lorsque tout doit être impeccable, l'angoisse de mal faire freine l'action et les projets traînent. En perdant du temps et de l'énergie dans des vérifications et des révisions qui ne sont pas nécessaires et avec un risque d'épuisement professionnel, car le corps et l'esprit finissent par saturer. Et au niveau collectif, le perfectionnisme complique la délégation, favorise la critique et le micro-management et va démotiver les équipes. Même lorsqu'il délègue, le perfectionniste a tendance à surveiller de près chaque étape du processus. Ce micro-management envoie un signal négatif

aux collaborateurs :

avec l'impression que leur manager ne leur fait pas confiance pour bien faire leur travail. Ce manque de confiance ressenti démotive, crée un climat de stress et inhibe l'initiative, car les personnes savent que leurs décisions ou leurs idées seront réévaluées quasiment systématiquement. Cela peut se combiner avec ce que j'appelle le syndrome « crayon rouge ». Le perfectionniste, focalisé sur les erreurs et les détails à corriger, a tendance à donner des retours principalement négatifs ou à souligner ce qui aurait pu être amélioré. C’est pas forcément très motivant... Bon, je pense que vous avez compris que le perfectionnisme a de nombreux effets néfastes pour la personne concernée et pour son environnement. Donc se pose maintenant

la question importante :

maintenant que j'en ai pris conscience, comment atténuer mon perfectionnisme, en gardant la partie positive, qui est la recherche de qualité, et mieux vivre avec ?

Je reviens à un de mes sujets favoris :

l'esprit fixe et l'esprit de croissance. Il s'agit d'aider un ou une perfectionniste à sortir de ses croyances sur soi-même et de l'état d'esprit fixe pour développer un esprit de croissance, en valorisant l'effort, l'amélioration continue, et en acceptant les erreurs comme des étapes naturelles du développement. En coaching, des techniques comme le recadrage permettent d'amener le ou la cliente à voir l'erreur comme un indicateur de progrès et non comme un échec. On va utiliser des outils issus de l'amélioration continue pour encourager la personne à noter régulièrement ce qu'elle a appris de ses expériences au lieu de se focaliser uniquement sur les résultats. Elle peut aussi instaurer un journal des progrès où elle va noter les « petits pas », chaque étape réussie et les efforts fournis pour l'atteindre. Pour devenir plus patiente, plus indulgente avec soi-même. Si vous êtes manager de perfectionnistes, vous pouvez alléger la pression et inciter à travailler les projets avec différentes options et avec une mentalité de test pour réduire la pression d'atteindre immédiatement un résultat parfait. Vous pouvez aussi encourager, en douceur, la personne à sortir de sa zone de confort pour expérimenter de nouvelles choses, en l'aidant à se fixer des objectifs de découverte plutôt que de performance. Au quotidien, le plus dur pour la personne sera de revoir ses objectifs pour qu'ils soient plus réalistes, établir des priorités et accepter de ne pas tout faire, et de ne pas tout faire parfaitement. Et aussi de demander de l'aide si besoin, sans avoir l'impression de ne pas être à la hauteur. Ce sont donc des changements de perspective importants et le rationnel a souvent du mal à suivre. Ce n'est pas parce que j'ai compris que je dois changer que c’est facile à faire. Dans ce cas en coaching, je vais utiliser des techniques de visualisation ou d'hypnose pour aider le client à se projeter dans des résultats réalistes et aussi progressifs, en visualisant le cheminement et les étapes successives. Le fait de prendre du temps pour se voir agir, faire des bilans et tirer des leçons est aussi très bénéfique pour sortir du cercle perpétuel de l'action et tester de nouvelles stratégies et de nouveaux comportements. C'est pourquoi le coaching est particulièrement utile aux personnes perfectionnistes. Si cela vous intéresse, contactez-moi. En conclusion, le perfectionnisme et le besoin d'excellence deviennent des obstacles quand cela vous épuise, que cela freine l'action et impacte vos relations. Mais en l’assouplissant et en l’apprivoisant, vous pourrez utiliser cela de manière plus fine et quand vous en avez vraiment besoin. Si ces sujets de coaching et de vie au travail vous intéressent, abonnez-vous maintenant à ma chaîne, en activant les notifications pour être prévenu des prochaines vidéos. Et vous pouvez vous inscrire également à ma Lettre d’Inspiration mensuelle avec le lien ci-dessous. A bientôt.